mercredi 10 décembre 2014

La photo du mois


TOP de début des 80 ans des écoles primaires "filles et garçons" :
avis public d'adjudication le 15 octobre 1934
de la construction du bâtiment.
La première pierre sera posée fin février 1935,
la réception des travaux par la commission municipale
se fera en juillet 1936,
l'école sera officiellement inaugurée le 11 octobre 1936.

vendredi 5 décembre 2014

Initiative en 2015... pour 2016


Tableau noir, bancs d’école, et préau à l’étude.

Socle fondamental du patrimoine culturel par excellence,
l’école communale s’imprime dans la mémoire collective,
et reste dans les souvenirs comme institution la plus chargée
de symboles, laïques bien sûr, mais aussi éducatifs, identitaires, affectifs, amicaux, sentimentaux.
En 2016, "notre primaire" - qui fut inaugurée en octobre 1936 -
aura vu passer par ses portes - celle des filles, celle des garçons -
huit décennies d’écoliers qui se sont succédés pour en écrire les quatre-vingts ans de son histoire.
L’association du patrimoine souhaiterait inscrire à son calendrier 2016 l’anniversaire de ces 80 ans de la "grande école", en organisant un rassemblement festif des générations qui ont traversé le 20ème siècle depuis le cours préparatoire de 1936 jusqu’à aujourd’hui.
D'ores et déjà, l’association lance donc un appel à tous ceux et celles, enfants du village, qui furent acteurs de cette école, en y joignant l’idée suivante : constituer un recueil de témoignages, un livre d’or en quelque sorte, à partir des souvenirs des uns et des autres, sous la forme d’anecdotes de classe et de récréation, de péripéties, de faits marquants, de moments heureux, ou malheureux pourquoi pas…
L’intérêt de cette proposition est de consigner par écrit des témoignages souvent livrés par la seule parole : n’hésitez-pas à nous les transmettre pour participer à ce travail collectif de mémoire, par l’un des moyens que nous mettons à votre disposition à cet effet (courrier électronique,voir ci-contre adresse "contact messagerie").
Toujours pour la préparation de cet anniversaire, l’association fait appel au prêt de "photos d’école", avec si possible identification des écoliers : les originaux confiés seront dupliqués et rendus aussitôt ; outre l’expo qui pourrait être présentée, ce fonds de photos permettrait de constituer une originale collection dédiée à l’histoire de l’école primaire de Saint-Césaire, archivée par l’association du patrimoine.

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vendredi 7 novembre 2014

La photo ancienne du mois


Il y a une soixantaine d'années,
le charme campagnard du petit village, entouré de vignes et d'oliviers
qui venaient lécher les abords immédiats de l'agglomération.
L'urbanisation s'est depuis imposée,
le charme n'y a pas résisté !

mardi 7 octobre 2014

La photo du mois


Cliché pris le 24 juin 1939 à l'occasion
d'une grande cavalcade organisée à Nîmes
pour célébrer le centenaire du chemin de fer :
le cabriolet est celui des saint-césairois de la Nacioun Gardiano
avec le félibre et mainteneur Emile Bessède
à la conduite de l'attelage.






lundi 8 septembre 2014

La photo du mois

02 août 1914, la fin d’une illusion : c’est en ce jour de plein été qu’après la mobilisation générale intervenue la veille, français et allemands se sont trouvés face à face aux frontières respectives de chaque pays pour ce qui allait devenir l’affrontement que les manuels d’histoire du 20ème siècle ont baptisé « première guerre mondiale ».
Cinq ans plus tôt à Saint-Césaire, au printemps 1909, un conflit d’une autre nature, celui-ci sans haine et sans armes, avait vu le jour dans le petit village campagnard.
Essentiellement agricole, surtout viticole à cette époque, le hameau n’a jamais été indépendant : c’est la municipalité de Nîmes qui dispose de la gestion administrative et économique locale. Sous l’impulsion de quelques saint-césairois, jeunes agriculteurs notamment, la population est invitée à se mobiliser afin que le village soit érigé en commune : à cet effet, pour soutenir et financer la démarche, sont émis des bons de souscription valant 5 francs (environ 19 € d’aujourd’hui, environ 100 F en 2001, le rapport au Smic étant sensiblement équivalent en 1 siècle).
Mais le maire et les élus de la ville n’y sont pas favorables, l’initiative est contestée, le dossier compliqué à constituer, la procédure longue à franchir les étapes, si bien que les bonnes volontés s’essoufflent ; pour calmer les esprits, le conseil municipal élu en 1912 offre à un saint-césairois le premier poste d’adjoint au maire délégué spécial à St Césaire.
Toutefois le projet de "commune libre" n’est pas pour autant abandonné.


 
Les espoirs seront anéantis par les ravages de la guerre : comme toutes les communes françaises, le petit hameau est lourdement frappé, 25 jeunes hommes parmi les nombreux envoyés au front vont laisser leurs noms gravés sur le monument aux morts.
Après l’armistice de novembre 1918, une annexe officielle de la mairie de Nîmes sera ouverte à Saint-Césaire en 1919, et sera définitivement enterrée l’idée pour le village d’un statut de commune à part entière.

dimanche 7 septembre 2014

Feuille d'infos - août 2014


Saint-Césaire - La draille médiévale rénovée


Le chemin a été réhabilité dans sa partie basse.
Au Moyen Âge, Saint-Césaire était un lieu de passage obligé entre Nîmes 
et la Vaunage.
De cette période subsiste une draille, ou chemin, qui reliait la rue de l’Eglise à la rue du Temple, desservant entre autres le cimetière médiéval. On la retrouve en partie près de la rue du Temple.
L’association du Patrimoine de Saint-Césaire avait demandé la rénovation de ce vestige,  laissé à l’abandon : accordée en conseil des quartiers, cette réhabilitation a eu lieu en juillet. 

samedi 16 août 2014

La photo du mois



C'est sur cette voie de garage désaffectée,
jouxtant le dépôt de matériel militaire
toujours existant de nos jours (clôture à gauche),
que fut retenu pendant 2 jours le convoi du "train fantôme".
Isolé à 500 m de la gare et hors de vue du village,
les soldats allemands en interdisaient toute approche.
Seuls les cheminots et quelques riverains eurent vraiment connaissance de cet épisode douloureux de fin de l'Occupation,
survenu les 11 et 12 août 1944.


Commémoration d'août 1944 : Saint-Césaire, étape du dernier convoi vers l'Allemagne.

11 août 1944 :
il est 3h00 du matin lorsque stoppe en gare de Saint-Césaire un long train composé essentiellement de wagons "à bestiaux"; contraint de s'arrêter avant d'atteindre Nîmes et poursuivre son trajet, le convoi est "garé" sur une voie de service, au plus près des bâtiments de la garnison allemande installée à proximité d'un important dépôt d'essence depuis le début de l'Occupation. Ce train va entrer dans l'histoire de la seconde guerre mondiale comme étant "le dernier convoi vers la mort" : à l'intérieur des wagons en bois, près de 800 personnes, hommes et femmes, sont entassées comme du bétail et vivent un véritable cauchemar qui dure déjà depuis près d'un mois.
Tout a débuté le 30 juin de cette année 1944 : ce jour-là, les derniers détenus - 403 précisément - du camp du Vernet d'Ariège, sont acheminés à Toulouse par les allemands afin d'être déportés vers des camps de concentration. Ce sont pour la plupart des résistants d'origine étrangère, notamment espagnols républicains et réfugiés d'autres nationalités. Formé à Toulouse le 3 juillet, le train a d'abord pris la direction de Bordeaux, puis d'Angoulême, avant de rebrousser chemin vers Bordeaux où les transportés seront débarqués et consignés pendant presqu'un mois. C'est le 9 août que le train à nouveau formé va reprendre son parcours chaotique, retour sur Toulouse, puis direction l'est de la France par notre région.
A Saint-Césaire, le stationnement durera deux jours, les 11 et 12 août : hormis quelques proches riverains et le personnel de la gare, peu de saint-césairois connaitront le drame dont le petit village était le théâtre; impossible d'approcher les lieux, de tenter quoi que ce soit, le convoi est isolé et bien gardé pendant ces 48h00. Il fait très chaud en ce mois d'août, seuls quelques cheminots seront autorisés à aider les soldats allemands à fournir de l'eau et de la nourriture aux pauvres malheureux victimes de la barbarie nazie.
Le 13 août, le convoi repartira. Deux jours après aura lieu le débarquement en Provence des troupes françaises et alliées, des combattants africains, épaulées par les résistants. Nîmes sera libérée le 24 août, et après le débarquement intervenu en Normandie le 6 juin, la France sera libérée en grande partie à la fin août.
Mais malgré cela, alors que se déroulent les combats pour la libération, le périple du train, émaillé d'arrêts fréquents, de sabotages des voies par les maquisards, d'évasions, de morts, va se poursuivre jusqu'à son terminus, le camp de Dachau où il arrivera le 28 août !... après deux mois de trajet : c'est la durée de parcours la plus longue de l'histoire de la déportation. Transférés ensuite au camp de Mauthausen, plus de la moitié de ceux arrivés à destination par ce "dernier train" ne verront pas la victoire alliée et la capitulation de l'Allemagne nazie en mai 1945.
L'odyssée de ce "train fantôme" peut être suivie jour après jour en consultant le site internet de l'amicale des survivants, Déportés du Train Fantôme www//lesdeportesdutrainfantome.org : villes étapes, temps forts, faits importants... Une page de cette tragédie est consacrée à la halte de Saint-Césaire : à ne pas oublier !



samedi 12 juillet 2014

La photo du mois





Les belles années de fête votive.
Du lendemain de la Libération et pendant une vingtaine d'années, la fête votive fut la grande fête de l'année à Saint-Césaire : au coeur de l'été, entre moissons et vendanges, elle mobilisait toutes les bonnes volontés - responsables associatifs et jeunesse - autour d'un programme quotidien, concours de boules, taureaux, et bals, qui animaient le village depuis l'apéro de midi jusqu'à une heure bien avancée de la nuit. Et cela durait une dizaine de jours, autour du 15 août, pour moitié place du griffe (Café du commerce, siège du club taurin) et pour l'autre aux abords du Café de la gare (siège du club de foot). Les arènes éphémères que les saint-césairois appelaient le "rond de charrettes", étaient montées sur le terrain devenu par la suite le jardin public : on imagine, au vu de la photo qui témoigne du rudimentaire et du pittoresque des installations, que les taureaux (aux cornes heureusement emboulées) n'avaient aucune difficulté à s'échapper, ce qui arrivait fréquemment et provoquait quelques bonnes frayeurs aux coins des rues. Comme l'on peut en juger, il n'y avait pas que des téméraires à Saint-Césaire !... 
   

lundi 19 mai 2014

La photo du mois



Une anomalie architecturale !...
Bel exemple d'atteinte à un espace naturel et à son environnement,
que cette imposante construction élevée sur la colline de Carémeau
en limite d'avenue Kennedy et d'habitations riveraines du quartier.
Pouvait-on faire plus carré(ment)... moche ?... Jugez-en vous-même.


Béton, bitume… et patrimoine naturel.


On y tenait à ce petit carré d’espace de garrigue encore préservée
sur ce versant sud de la colline de Carémeau.
Et l’on espérait que les garanties données il y a près de vingt ans seraient respectées : en 1995, les fondateurs de l’association du patrimoine avaient exprimé auprès de la direction du CHU leur souci "quant à la protection et la sauvegarde de ce versant naturel",
sur lequel avaient échoué une soucoupe et les bâtiments adjacents
de l’extension Carémeau II du centre hospitalier.
On peut enregistrer aujourd’hui la réponse à ces garanties.
Certes, s’agissant d’une nouvelle unité de soins dont la nécessité et le bien-fondé ne peuvent être contestés, manifester toute opposition pourrait être mal compris voire mal venu, et là n’est pas notre propos.
Mais le CHU dispose sur son territoire, assez vaste semble-t-il, d’un espace foncier qui aurait pu permettre l’installation de ce bâtiment ailleurs sur le site, sans porter atteinte à ce versant naturel et son environnement.
Après avoir assisté à l’éradication totale de ce qui constituait un poumon vert dans cette zone urbanisée, le constat navrant qui peut être fait par les saint-césairois - riverains ou pas de la colline Carémeau - s’applique à l’architecture de la construction érigée en ce lieu précis : un bloc de béton démesuré, de type classique HLM des meilleures années soixante, écrasant l’environnement immédiat et s’imposant à la vue comme une monstrueuse verrue dans le paysage déjà bien maltraité depuis plusieurs décennies.
Mais ce qui nous interpelle également, outre l’aspect inesthétique, c’est l’impact de cette construction sur l’habitat et la population de proximité, avec les inquiétudes qui font se poser quelques questions relatives aux conséquences prévisibles : risques d’inondation lors d’épisodes pluviaux de forte intensité, élévations des taux de réverbération et de température, augmentation de la pollution, destruction de l’écosystème…
On le voit, béton, bitume, et espace naturel mal maitrisés peuvent se contrarier. Et nous contrarient aussi.
Ce constat doit faire prendre conscience à tous les saint-césairois attachés à leur patrimoine y compris naturel que la préservation de la colline du moulin à vent est plus que jamais à l’ordre du jour en cette année 2014.

samedi 19 avril 2014

La photo du mois


Deux représentations de saint Césaire :
l'une classique, statue en pied du XIXe siècle,
l'autre moderne, vitrail coloré du XXe siècle.
Ces clichés de Anthony Perrot et Michel Baudat
sont extraits de l'ouvrage "Les saints d'Arles"
co-écrit par Claire-Lise Creissen et Michel Baudat
(lire ci-dessous Feuille d'infos avril 2014).


Feuille d'infos - avril 2014

mercredi 12 mars 2014

La photo du mois



Les majestueux platanes, fleurons de la place du griffe :
un précieux patrimoine à surveiller, à soigner, à protéger.
Les jeunes centenaires ont entendu "cascailler" à leurs pieds
plusieurs générations de saint-césairois.
Le temps est avec eux :
les platanes ont une durée de vie de plusieurs siècles ...
 
 

Assemblée statutaire adhérents et sympathisants

L’association du patrimoine tiendra son assemblée générale annuelle

le mercredi 19 mars à partir de 18 heures 30,

dans la salle municipale de la rue de Mascard.

 

À l’ordre du jour :

- bilans de l’association, dossiers en cours, projets,

- renouvellement du Bureau, et questions diverses.

 

L’assemblée générale est ouverte à tous les habitants du village qui souhaitent manifester leur intérêt pour la préservation du petit patrimoine public et pour la protection de l’environnement. En particulier, les nouveaux résidents – du quartier ancien ou de la périphérie – pourront être informés des réalisations d’ores et déjà concrétisées et des objectifs envisagés.

Le bureau de l’association compte sur le soutien d’un grand nombre de participants pour mener à bien les initiatives en cours, et poursuivre son action en faveur de la mémoire collective.

Il vous convie amicalement à réserver votre fin de journée du 19 mars afin de participer à cette assemblée générale statutaire annuelle.

 

vendredi 14 février 2014

La photo du mois



le petit chemin médiéval bientôt réhabilité:
voie sans issue aujourd'hui, cette draille
longeait l'ilot d'habitations dit "le fort"
(au fond à droite au-delà du cyprès)
et desservait le petit cimetière à hauteur
du portail ouvert dans le mur de droite.
Il reliait le chemin principal venant de Nîmes
et se dirigeant vers le pays de Vaunage. 

 

Un petit bout de chemin réhabilité ...

Entre les 208 et 228 rue du Temple, avez-vous peut-être remarqué ce qui semble être un passage, une voie de traverse, voire la naissance d’une ruelle sans issue. Préservé par le temps, oublié par le passant, cet accès qui se termine en impasse n’est autre que le vestige d’une draille, d’un chemin médiéval.
Il faut imaginer qu’au 11ème siècle, la bourgade de Saint-Césaire - à l’époque Sancto Césario - se limitait à une dizaine de maisons au plus concentrées aux abords de la "table de pierre", aujourd’hui « Table ronde », et il s’agissait plus précisément du petit ilot appelé le Fort. Le site de Saint-Césaire était alors le lieu de passage obligé venant de Nîmes en direction de la Vaunage : le chemin principal de relation entre ces pays passait par Pissevin, arrivait au village par le nord, l’actuelle rue de l’Eglise, et continuait son trajet par la rue du Temple puis la rue de l’Espoir.
Un peu d’histoire : cette voie était fort fréquentée car essentielle déjà à l’époque du peuple gaulois ; en effet, elle permettait de relier le plus directement possible les deux capitales du territoire celte des Volques, Nîmes étant celle des Volques Arécomiques, et Vieille-Toulouse celle des Volques Tectosages (au sud de l’actuelle Toulouse). Ce chemin d’importance capitale, c’est le cas de le dire, traversait la Vaunage jusqu’à Sommières, contournait le Pic St Loup par le nord, descendait ensuite sur Gignac puis prenait la direction de la Haute-Garonne, en passant par Bédarieux et Mazamet. Il était connu sous le nom de chemin de Vieille-Toulouse.
Revenons à Saint-Césaire qui était donc logé dans une boucle de ce chemin, entre la rue de l’Eglise et la rue du Temple ; et pour relier l’une à l’autre au droit du Fort, une petite draille entrait dans la bourgade par le nord et en ressortait par l’ouest, desservant au passage le petit cimetière médiéval.
C’est cette portion qui est encore visible de nos jours.
En 2012, a été présentée au Conseil de Quartier de Nîmes-Ouest une demande de travaux de voirie concernant l’évacuation des eaux pluviales à la hauteur du 208 rue du Temple, avec rénovation totale de l’impasse qui nous intéresse : belle opportunité évidemment de mettre en valeur ce vestige historique, d’autant plus qu’a été proposée, pour rehausser le caractère ancien du lieu, la mise en place de pavés.
Bonne nouvelle : séduit par cette proposition, le président du Conseil de Quartier, M. Richard Tibérino, adjoint au maire délégué à Saint-Césaire, l’a faite validée par le bureau du Conseil et votée par celui-ci en séance du 23 janvier dernier. Ainsi, la rénovation de la "draille médiévale" devrait être réalisée en 2014.
Ce petit bout de chemin oublié, bien qu’il ne mène nulle part aujourd’hui, peut cependant conduire notre imaginaire aux portes des origines de notre millénaire village : l’histoire ne peut s’écrire sans repères.

jeudi 16 janvier 2014

La photo du mois


Le site de Saint-Césaire au début des années 1970 :
on distingue à droite le vieux village encore aéré à l'ouest,
avant construction des lotissements et du Mas de Roman.
Au premier plan les installations pionnières de la zone industrielle,
et au second plan les silhouettes dominantes des Zup Sud et Nord.