mardi 17 mars 2009

Invitation à l'assemblée générale


Petit patrimoine en péril : le four à chaux


Article pour le bulletin du Comité de Quartier
« Echo du Moulin – mars 2009 »
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Un petit patrimoine en péril

Colline du moulin à vent, tous les habitants de Saint-Césaire situent sa localisation, à moins d’être tout nouvellement venu dans le quartier ; au pied même de cette colline, au droit de la rencontre des rues Jules Raimu et de l’Eglise, peut-être avez-vous remarqué, sans trop y prêter attention, une petite construction délabrée qui a pu vous sembler être une ruine : les anciens saint-césairois la connaissent sous le nom de « petit four à chaux ».
En effet, il s’agit bien d’un four dont l’origine et la fonction - si l’on s’en réfère à d'autres ouvrages de même type répertoriés en d’autres lieux – sont bien en relation directe avec la falaise de calcaire à proximité.
En l’absence d’une datation précise, on peut avancer que ce four a dû être bâti au 18ème ou au 19ème siècle, creusé dans un tertre argilo-calcaire dans lequel il se trouve totalement intégré (cette butte de coloration rouge est un amas de grès limoneux à forte concentration de bauxite).
L’absence de cheminée prouve que son utilisation n’a pu être qu’artisanale : la production de chaux ne devait répondre qu’à une demande limitée et aux seuls besoins de quelques maisons
du village (Saint-Césaire n’était à cette époque qu’une petite bourgade essentiellement agricole).
Un peu d’histoire et de technique : la chaux est un matériau naturel très ancien résultant de la calcination de la pierre calcaire, utilisé dès la plus haute antiquité et donc à l’époque romaine.
Suivant les étapes de son cycle de fabrication, elle donne lieu à de multiples usages :
la chaux vive, était utilisée autrefois comme désinfectant pour purifier les espaces souillés (écuries par exemple) ; la chaux éteinte, obtenue en ajoutant de l’eau à la chaux vive, était utilisée par les agriculteurs pour neutraliser l’acidité des sols ; utilisée comme liant, la chaux éteinte, mélangée à du sable et de l’eau, servait à réaliser le mortier pour les constructions (le ciment actuel - puis le béton - n’est apparu qu’au 19ème siècle, et son essor "moderne", conditionné par l'industrialisation, ne date que du début du 20ème siècle).

Ce vestige de petit four à chaux de Saint-Césaire a traversé le temps, mais il est malheureusement livré aux dégradations qui l’affectent et risquent de l’anéantir du fait de son isolement
dans le site.
L’association du patrimoine propose d’ouvrir à ce sujet un dossier de sauvegarde et de préservation :
- en étudiant avec les personnes compétentes la faisabilité d’une restauration nécessaire, et, le cas échéant, en sollicitant les aides financières dévolues au petit patrimoine par les organismes publics,
- en poursuivant la recherche historique afin de déterminer l’origine précise de cette construction.

Tout lecteur qui pourrait fournir une information documentaire, notamment issue de la transmission orale ou/et écrite,
ne saurait qu’être le bienvenu pour l’aide que souhaite l’association.
Eventuellement, merci de contacter M. F. Brun :
tel. 0466239421 – mail patrimoine-stcesaire@hotmail.fr