samedi 16 décembre 2017

Témoignage : ils se souviennent de leur quartier


Francis Brun, septuagénaire,
président de l'association du patrimoine

 « Je vis ici depuis toujours avec mon épouse Josette connue à l’école primaire.

 Mon enfance a été marquée par l’atmosphère de convivialité et de solidarité qui régnait, l’échange se faisant dans la rue ou les commerces, très nombreux.

On vivait au rythme de la campagne. Il y avait beaucoup de vignerons et l’époque des vendanges était très animée.

La gare SNCF était un centre d’activités très important notamment pour les marchandises, avec son centre de réception de citernes de vin et les bestiaux.

Les vaches et bœufs y étaient débarqués avant de rejoindre les abattoirs situés près du Jean-Jaurès. Les bouviers les encadraient, à pied, sur le chemin longeant la voie ferrée. C’était pour nous, gamins, comme une abrivado et quand une bête s’échappait c’était le grand spectacle.

Nous nous sommes sentis privilégiés avant de devenir victimes de l’évolution sociétale et l’expansion urbaine. On a été étouffés, c’est un grand regret. »

 

La photo du mois


vendredi 1 décembre 2017

Témoignage : ils se souviennent de leur quartier

Ginette Coumert Gasquiel, 82 ans,
adhérente à l'association du patrimoine de Saint-Césaire

« Mes grands-parents ont été gérants de la cave coopérative dès sa création, en 1925, puis mon père a pris le relais, innovant avec la création de la vente au détail. J’y ai été secrétaire jusqu’en 1989, Jean Bonfils en était le président. Les vignerons étaient nombreux.
Les vignes, olivettes et mazets qui constituaient le décor du quartier ont commencé à disparaître avec la création de la zone industrielle.
Il en a été de même pour les lieux de promenade comme le chemin des Moutons, vers l’avenue Kennedy d’aujourd’hui.
L’image que je garde du passé reste le rendez-vous annuel du 15 août, avec la fête votive que tout le monde attendait et qui durait huit jours, le café de la Gare et celui du Commerce se partageant l’animation.
Les courses de taureaux avaient lieu sur le champ de Roure, l’actuel parking Gaston-Lessut, des charrettes faisant office de barricades. C’était une autre époque ».