lundi 19 mai 2014
Béton, bitume… et patrimoine naturel.
On y tenait à ce petit carré d’espace de garrigue encore préservée
sur ce versant sud de la colline de Carémeau.
Et l’on espérait que les garanties données il y a près de vingt ans seraient respectées : en 1995, les fondateurs de l’association du patrimoine avaient exprimé auprès de la direction du CHU leur souci "quant à la protection et la sauvegarde de ce versant naturel",
sur lequel avaient échoué une soucoupe et les bâtiments adjacents
de l’extension Carémeau II du centre hospitalier.
On peut enregistrer aujourd’hui la réponse à ces garanties.
Certes, s’agissant d’une nouvelle unité de soins dont la nécessité et le bien-fondé ne peuvent être contestés, manifester toute opposition pourrait être mal compris voire mal venu, et là n’est pas notre propos.
Mais le CHU dispose sur son territoire, assez vaste semble-t-il, d’un espace foncier qui aurait pu permettre l’installation de ce bâtiment ailleurs sur le site, sans porter atteinte à ce versant naturel et son environnement.
Après avoir assisté à l’éradication totale de ce qui constituait un poumon vert dans cette zone urbanisée, le constat navrant qui peut être fait par les saint-césairois - riverains ou pas de la colline Carémeau - s’applique à l’architecture de la construction érigée en ce lieu précis : un bloc de béton démesuré, de type classique HLM des meilleures années soixante, écrasant l’environnement immédiat et s’imposant à la vue comme une monstrueuse verrue dans le paysage déjà bien maltraité depuis plusieurs décennies.
Mais ce qui nous interpelle également, outre l’aspect inesthétique, c’est l’impact de cette construction sur l’habitat et la population de proximité, avec les inquiétudes qui font se poser quelques questions relatives aux conséquences prévisibles : risques d’inondation lors d’épisodes pluviaux de forte intensité, élévations des taux de réverbération et de température, augmentation de la pollution, destruction de l’écosystème…
On le voit, béton, bitume, et espace naturel mal maitrisés peuvent se contrarier. Et nous contrarient aussi.
Ce constat doit faire prendre conscience à tous les saint-césairois attachés à leur patrimoine y compris naturel que la préservation de la colline du moulin à vent est plus que jamais à l’ordre du jour en cette année 2014.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire