1930 : une cinquantaine d’années
après les lois de Jules Ferry instaurant
à partir de 1881 l’école publique, laïque, gratuite, et obligatoire, le hameau
de Saint-Césaire comptait environ 130 enfants de 6 à 14 ans (âge-limite du
certificat d’études primaires institué en 1882), scolarisés dans les trois
classes surchargées de l’école construite en 1837 (aujourd’hui "la
maternelle").
Ce
constat d’exigüité des bâtiments scolaires ne concernant pas que Saint-Césaire,
le conseil municipal de Nîmes lança alors un important programme de
constructions dans lequel s’inscrivit le groupe scolaire situé rue de
l’Eglise : le projet fut établi en 1931, … mais la nouvelle école ne fut
inaugurée qu’en 1936.
Cependant,
devant l’urgence « à faire face aux besoins des habitants du
hameau », et en attendant « que les nouvelles classes soient prêtes »,
la municipalité prit la décision de faire construire provisoirement « un
baraquement scolaire en planches (sic)
susceptible de loger immédiatement deux salles de classe ».
Le
devis descriptif faisait état d’une dépense de 22000 francs
("anciens", soit 12567 euros de nos jours), dépense qui paraissait
importante, mais « ne l’était pas en réalité si on considérait que la
surface (123 m2) était assez vaste, que le baraquement serait bien couvert avec
tuiles sur voliges, et bien parqueté ».
C’est
l’entreprise nîmoise Gervais frères qui acceptait de l’édifier immédiatement
pour ce prix forfaitaire, incluant en outre l’installation d’un « WC avec
deux cabines établi sur un petit plancher au-dessous duquel passeraient des
tinettes » ; le service de remplacement de celles-ci serait assuré
« par le cantonnier chargé de l’enlèvement des balayures et immondices du
hameau »…
L’ensemble
fut monté sur un terrain vague situé au niveau des actuelles rues du Clapas et
Jules Raimu ; les deux classes du "baraquement" furent affectées
aux élèves de fin d’études primaires, "les grands". Cette
installation n’avait qu’un caractère provisoire, dans l’attente de la
construction du groupe scolaire, pour laquelle un délai de 3 ans avait été fixé
pour les travaux ; en fait, l’école en planches ouvrit en 1932, et fut
maintenue encore 2 ou 3 ans après l’ouverture effective de la nouvelle école
(courant 1936).
Comme
quoi le recours à l’aménagement provisoire… durable, dit aujourd’hui
"algecos", n’est pas nouveau.
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