Oublié de la conscience collective car plus entretenu ni utilisé depuis l’arrivée de l’eau de la ville au début du siècle dernier, le puits communal captant l’eau de la source à l’origine de la fondation du village vient d’acquérir ses "lettres de noblesse" : la très belle plaque signalétique installée sur pupitre qui lui est désormais consacré est la meilleure légitimation de son appartenance au patrimoine nîmois.
Juste reconnaissance pour ce témoin le plus ancien de la présence humaine en ce lieu.
Grâce à l’association du patrimoine, qui avait pris l’initiative de le faire explorer à partir de 1998 pour tenter de percer le mystère de cette résurgence de formation karstique comme la source Nemausus, les plongeurs-spéléologues de "Fontaine de Nîmes" et l’archéologue de l’Institut Régional de Recherche Archéologique de Montpellier nous ont livré des informations inédites et de grand intérêt concernant le fonctionnement naturel de cette fontaine, dont le rapport intégral a été publié sur ce site en juin 2007.
Baptisé Font Césarine en 1671 pour affirmer la dépendance collective des habitants à la source, ce puits fut l’élément essentiel de l’installation ici et de la pérennité d’une identité rurale autrefois, banlieusarde aujourd’hui.
Objet de l’attention de l’association dans le cadre de son programme de sauvegarde, l’intérêt historique de ce patrimoine a été pris en compte par les différents partenaires sensibilisés, associatifs et municipaux, qui se sont succédé en fonction de leur compétence pour sa mise en valeur. Citons-les chronologiquement :
M. Alain Clary, maire, et M. Bernard Auzon-Cape, adjoint à St Césaire, qui ont accordé l’autorisation de la première reconnaissance en avril 1998 ; M. Maurice Roustan, président de l’association départementale de sauvegarde du patrimoine (ASERPUR) qui a supervisé cette première intervention et qui ensuite, avec le concours d’habitants de St Césaire, a établi un rapport précis des variations saisonnières du niveau d’eau dans le puits, après deux ans de relevés ; M. André Coste et les plongeurs du groupe spéléo "Fontaine de Nîmes", qui ont procédé aux reconnaissances de 1998 et juillet 2006, avant l’exploration complète de mars 2007 par vidange du puits réalisée conjointement avec M. Philippe Galant, du service archéologie de la Direction Régionale des Affaires Culturelles du Languedoc-Roussillon ; M. Jean-Paul Fournier, maire, M. Jacques Pérotti, adjoint à l’urbanisme, Mme Françoise Martin, adjointe à l’aménagement urbain, qui ont assuré le suivi du dossier de 2002 à 2008 dans le cadre de la rénovation de la place du griffe ; M. Philippe Raulet, architecte de la place, qui a intégré la présence du puits par un signalement en surface ; le conseil d’administration du comité de quartier de St Césaire-Mas Roman ; Mme Bettina Célié Rottenberg, qui a contribué à la conception de la plaque signalétique retenue par la Direction des affaires culturelles de la ville (2009-2010) ; M. Lucien Zammit, attaché à la mairie-annexe de St Césaire, pour sa disponibilité sur place, ainsi que les différents services techniques concernés ; M. Richard Tibérino enfin, qui depuis 2002 s’est tenu au fait des différentes étapes d’avancement du dossier en tant qu’adjoint délégué à St Césaire, et qui en 2009 a fait inscrire et voter le financement de la plaque signalétique au budget 2010 du Conseil de Quartier de Nîmes-Ouest dont il est le président.
Au nom du bureau et des adhérents de l’association du patrimoine, qu’ils en soient tous remerciés.
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