samedi 27 mars 2010

Article pour le bulletin du Comité de Quartier de Saint-Césaire "Echo du moulin - n°62 - mars 2010"


Quand la fiente nous tombe sur la tête…

Qui n’a pas vu au moins une fois, même s’il n’est pas cinéphile,
le fameux film d’Alfred Hitchcock "Les Oiseaux" ?... Rassurez-vous, le scénario de la fiction-catastrophe de l’invasion des corbeaux ne menace pas Saint-Césaire. Pour autant, un autre scénario d’invasion, bien réel celui-là et catastrophique pour l’environnement, s’installe durablement au point de porter atteinte à tous les patrimoines – du domaine public comme du domaine privé : il s’agit de la prolifération des pigeons.
La colonie sédentaire de ces "gentils et charmants volatiles" qui roucoulent sur nos têtes est en augmentation régulière comme tout un chacun peut le constater.
Gentils ces charmants volatiles ?... : toitures et chéneaux, rebords de fenêtres, devants de portes, terrasses, trottoirs, capots des voitures, sont souillés par la fiente qui souvent s’accumule en un nauséabond décor qui n’a rien d’agréable.
Mais il faut savoir que les nuisances ne se limitent pas aux seuls excréments : les colombins (pigeons et tourterelles) sont porteurs d’une tique qui peut elle-même héberger des virus (deux espèces ont été mises en évidence en Camargue) ; la durée de vie de ces tiques dont la piqûre est douloureuse pour l’homme, peut atteindre six à dix ans, installées dans les fentes des murs, derrière les crépis, ou encore dans les bouches d’aération entre les étages d’immeubles, pour, enfin, nous contaminer.
Et ce n’est pas d’Hitchcock que nous viennent ces infos, mais d’un très sérieux magazine médical, Le Généraliste – n° 1871, dans un article publié en juin 1998.
Voilà qui nous donne une autre image du roucoulant envahisseur, auquel certaines bonnes âmes se plaisent à distribuer quotidiennement des rations de pain et de riz : la première des mesures d’hygiène à prendre pour atténuer ces risques (toute mesure d’hygiène préserve notre santé, et la santé c’est aussi "un patrimoine" !), est d’abord de ne pas nourrir les pigeons.
Mais le problème est global, à la fois public et privé, et chacun est concerné : les services publics (enfouissement des câbles-perchoirs EDF et TELECOM), la municipalité ("karchérisation" des fientes au sol, prélèvements périodiques), et les citoyens (installation de protections dissuasives, picots anti-pose par exemple, émetteurs d’ultrasons, et plus simplement… en gardant le riz pour la paella !...).
De l’implication de tous ceux qui ont à se plaindre des nuisances de l’indésirable viendra l’efficacité.

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