le canal "ancien lavoir" en sous-sol.
le déversoir intérieur du trop-plein en haut du puits.
Article pour le bulletin du Comité de Quartier
« Echo du Moulin » à paraître en juin 2009.
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« Echo du Moulin » à paraître en juin 2009.
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Où est passé le Valadet ?... question récurrente posée aux "anciens" du village, notamment à la suite des différents articles que l’association a publiés au sujet de l’exploration du puits communal sur la place.
Un peu d’histoire : sur la place du griffe donc, est situé le puits d’origine du village qui fut jusqu’au début du 20ème siècle le point d’eau principal de l’agglomération (préservé en sous-sol, il fait l’objet d’une demande de signalisation au titre du patrimoine dont le dossier en cours est suivi par l’association).
Ce puits recueille les eaux d’infiltration et il est alimenté en permanence (1) ; lors de fortes précipitations, le trop-plein s’écoule naturellement et, depuis toujours, se forme alors en surface un débordement qui n’est autre qu’un cadereau : c’est notre Valadet (nom sûrement dérivé, à partir de val, de l’expression encore usitée de nos jours par monts et par vaux qui signifie « par tous les chemins, en tous sens, … », ainsi que du mot valat, « rigole de récupération des eaux de ruissellement » - moyen âge 1330-1500).
Canalisé au départ (ce qui justifierait cette explication), par un "petit aqueduc" d’une douzaine de mètres qui servit de lavoir (un vestige toujours visible subsiste contre le mur ouest du cabinet de kinésithérapie), l’écoulement de ce cadereau - à l’air libre jusqu’aux années 60, mais depuis petit à petit recouvert - suivait la direction sud-ouest en longeant d’abord les façades des maisons et des fermes contiguës (rue du temple jusqu’à l’impasse du Valadet) ; puis, à l’impasse du Valadet, le ruisseau virait à 90° pour suivre son cours en bordure de la propriété Verdier en direction de l’actuel quartier du Mas de Roman ; l’eau rejoignait ensuite le Vistre (par Cacharel, la voie ferrée, Mas de Vigier, portions encore visibles …).
Au fur et à mesure de l’urbanisation de la zone, le Valadet "a disparu", s’écoulant dans les conduites souterraines enfouies sous le bitume et le dévoyant plus ou moins de son cours naturel.
Il apparaît même aujourd’hui que son trajet originel a été carrément détourné à l’occasion des récents travaux d’aménagement de la place du griffe : ainsi l’écoulement du trop-plein, dont le bruit ne vient plus bercer les rêves des anciens riverains, est désormais perçu lors de pluies abondantes et visible au déversoir du chemin du lavoir, à son intersection avec la rue de l’espérance.
Le Valadet coule donc toujours sous nos pieds : comme tous les cadereaux de la zone nîmoise, attention à sa colère soudaine!
(renvoi 1) Pour de plus amples informations techniques, demander le « compte-rendu d’expertise archéologique » établi le 13 avril 2007 par M. Philippe Galant, de la Direction Régionale des Affaires Culturelles du Languedoc-Roussillon, service de l’archéologie.
vestige en surface contre le mur du canal du Valadet.
signalement pavé en surface et bouche d'accès au puits.
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