lundi 21 décembre 2009

samedi 26 septembre 2009

jeudi 18 juin 2009

Place du griffe: zone de naissance à partir du puits du petit cadereau "Valadet" aujourd'hui recouvert, et vestige du petit canal autrefois lavoir.

Photo 1 :
le canal "ancien lavoir" en sous-sol.

Photo 2 :
le déversoir intérieur du trop-plein en haut du puits.




Article pour le bulletin du Comité de Quartier
« Echo du Moulin » à paraître en juin 2009.

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Où est passé le Valadet ?... question récurrente posée aux "anciens" du village, notamment à la suite des différents articles que l’association a publiés au sujet de l’exploration du puits communal sur la place.
Un peu d’histoire : sur la place du griffe donc, est situé le puits d’origine du village qui fut jusqu’au début du 20ème siècle le point d’eau principal de l’agglomération (préservé en sous-sol, il fait l’objet d’une demande de signalisation au titre du patrimoine dont le dossier en cours est suivi par l’association).
Ce puits recueille les eaux d’infiltration et il est alimenté en permanence (1) ; lors de fortes précipitations, le trop-plein s’écoule naturellement et, depuis toujours, se forme alors en surface un débordement qui n’est autre qu’un cadereau : c’est notre Valadet (nom sûrement dérivé, à partir de val, de l’expression encore usitée de nos jours par monts et par vaux qui signifie « par tous les chemins, en tous sens, … », ainsi que du mot valat, « rigole de récupération des eaux de ruissellement » - moyen âge 1330-1500).
Canalisé au départ (ce qui justifierait cette explication), par un "petit aqueduc" d’une douzaine de mètres qui servit de lavoir (un vestige toujours visible subsiste contre le mur ouest du cabinet de kinésithérapie), l’écoulement de ce cadereau - à l’air libre jusqu’aux années 60, mais depuis petit à petit recouvert - suivait la direction sud-ouest en longeant d’abord les façades des maisons et des fermes contiguës (rue du temple jusqu’à l’impasse du Valadet) ; puis, à l’impasse du Valadet, le ruisseau virait à 90° pour suivre son cours en bordure de la propriété Verdier en direction de l’actuel quartier du Mas de Roman ; l’eau rejoignait ensuite le Vistre (par Cacharel, la voie ferrée, Mas de Vigier, portions encore visibles …).
Au fur et à mesure de l’urbanisation de la zone, le Valadet "a disparu", s’écoulant dans les conduites souterraines enfouies sous le bitume et le dévoyant plus ou moins de son cours naturel.
Il apparaît même aujourd’hui que son trajet originel a été carrément détourné à l’occasion des récents travaux d’aménagement de la place du griffe : ainsi l’écoulement du trop-plein, dont le bruit ne vient plus bercer les rêves des anciens riverains, est désormais perçu lors de pluies abondantes et visible au déversoir du chemin du lavoir, à son intersection avec la rue de l’espérance.
Le Valadet coule donc toujours sous nos pieds : comme tous les cadereaux de la zone nîmoise, attention à sa colère soudaine!

(renvoi 1) Pour de plus amples informations techniques, demander le « compte-rendu d’expertise archéologique » établi le 13 avril 2007 par M. Philippe Galant, de la Direction Régionale des Affaires Culturelles du Languedoc-Roussillon, service de l’archéologie.




Photo 3 :

vestige en surface contre le mur du canal du Valadet.

Photo 4 :

signalement pavé en surface et bouche d'accès au puits.

mardi 21 avril 2009

mardi 17 mars 2009

Invitation à l'assemblée générale


Petit patrimoine en péril : le four à chaux


Article pour le bulletin du Comité de Quartier
« Echo du Moulin – mars 2009 »
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Un petit patrimoine en péril

Colline du moulin à vent, tous les habitants de Saint-Césaire situent sa localisation, à moins d’être tout nouvellement venu dans le quartier ; au pied même de cette colline, au droit de la rencontre des rues Jules Raimu et de l’Eglise, peut-être avez-vous remarqué, sans trop y prêter attention, une petite construction délabrée qui a pu vous sembler être une ruine : les anciens saint-césairois la connaissent sous le nom de « petit four à chaux ».
En effet, il s’agit bien d’un four dont l’origine et la fonction - si l’on s’en réfère à d'autres ouvrages de même type répertoriés en d’autres lieux – sont bien en relation directe avec la falaise de calcaire à proximité.
En l’absence d’une datation précise, on peut avancer que ce four a dû être bâti au 18ème ou au 19ème siècle, creusé dans un tertre argilo-calcaire dans lequel il se trouve totalement intégré (cette butte de coloration rouge est un amas de grès limoneux à forte concentration de bauxite).
L’absence de cheminée prouve que son utilisation n’a pu être qu’artisanale : la production de chaux ne devait répondre qu’à une demande limitée et aux seuls besoins de quelques maisons
du village (Saint-Césaire n’était à cette époque qu’une petite bourgade essentiellement agricole).
Un peu d’histoire et de technique : la chaux est un matériau naturel très ancien résultant de la calcination de la pierre calcaire, utilisé dès la plus haute antiquité et donc à l’époque romaine.
Suivant les étapes de son cycle de fabrication, elle donne lieu à de multiples usages :
la chaux vive, était utilisée autrefois comme désinfectant pour purifier les espaces souillés (écuries par exemple) ; la chaux éteinte, obtenue en ajoutant de l’eau à la chaux vive, était utilisée par les agriculteurs pour neutraliser l’acidité des sols ; utilisée comme liant, la chaux éteinte, mélangée à du sable et de l’eau, servait à réaliser le mortier pour les constructions (le ciment actuel - puis le béton - n’est apparu qu’au 19ème siècle, et son essor "moderne", conditionné par l'industrialisation, ne date que du début du 20ème siècle).

Ce vestige de petit four à chaux de Saint-Césaire a traversé le temps, mais il est malheureusement livré aux dégradations qui l’affectent et risquent de l’anéantir du fait de son isolement
dans le site.
L’association du patrimoine propose d’ouvrir à ce sujet un dossier de sauvegarde et de préservation :
- en étudiant avec les personnes compétentes la faisabilité d’une restauration nécessaire, et, le cas échéant, en sollicitant les aides financières dévolues au petit patrimoine par les organismes publics,
- en poursuivant la recherche historique afin de déterminer l’origine précise de cette construction.

Tout lecteur qui pourrait fournir une information documentaire, notamment issue de la transmission orale ou/et écrite,
ne saurait qu’être le bienvenu pour l’aide que souhaite l’association.
Eventuellement, merci de contacter M. F. Brun :
tel. 0466239421 – mail patrimoine-stcesaire@hotmail.fr